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Nos premiers jours au centre d'enfants talibés !

 

Bonjour à tous !

 

   Ici tout va bien, nous adorons notre vie à la sénégalaise : les rencontres, les repas, les marchés (même si ce n'est pas toujours facile de négocier les prix !), la musique, les ambiances de rue, notre quotidien dans la maison, et depuis lundi notre travail au centre.

 

   Pour rappel, nous travaillons bénévolement dans un centre qui accueille des enfants talibés. Les talibés sont des enfants qui sont confiés par leurs parents à un marabout (ou maître coranique) qui leur enseigne le coran. Finalement, les enfants vont aussi mendier dans les rues. Au Sénégal, nous les voyions quotidiennement dans les rues avec un petit seau afin de récolter riz, sucre ou petites pièces. Ces enfants sont bien souvent maltraités et vivent dans des conditions extrêmement précaires dans des daaras.

Le centre de l'association Pour Une Enfance Sénégal permet d'accueillir ces enfants jusqu'à 13h afin de leur proposer petit déjeuner, douche, soins, activités et école.

Il y a six salariés sénégalais : un infirmier, un maître d'école, un boulanger, un gardien et deux salariés responsable de l'hygiène et de l'alimentation. Actuellement il y a des bénévoles infirmières, aide-soignantes, éducateurs spécialisés, ou  d'autres corps de métier.

 L'un des éducateurs spécialisés est coordinateur et va devenir salarié. L'organisation est donc orchestrée par ce dernier. Chaque semaine nous nous inscrivons soit sur la préparation et distribution du petit déjeuner, soit sur le temps des douches pour la première partie de la matinée. Puis nous continuons avec des temps d'ateliers.

Ainsi, nous avons commencé le début de la semaine en partageant un moment de relaxation vite transformé en temps de chants mêlés à la littérature jeunesse, face à l’afflux d'enfants. Ces premiers échanges ont été forts et nous ont directement plongés dans nos missions.


   Nous avons observé leurs besoins d'avoir des moments individuels que ce soit dans le jeu, dans le soin, dans les temps d'hygiène ou d'école. Nous aimerions par la suite orienter nos actions en pensant à ce besoin d'individualité.


   Nous avons également eu l'occasion de faire des temps de jardinage (avec au programme une petite balade ramassage de crottin de cheval), des temps sportifs (où même Rowanne ne suivait pas le rythme soutenu et hautement tempéré) et des temps de jeux de société (avec des règles à la sénégalaise...).

Tous ces moments de partage nous ont permis de commencer à tisser des liens avec les enfants, d'apprendre à les connaître et de comprendre leur lourd vécu.

 

   La barrière de la langue ne nous empêche pas de rentrer en relation avec les enfants. La communication passe aussi par les gestes, les regards qui en disent longs, des sourires qui apaisent le coeur. Tout est prétexte à se couper de leur quotidien et à créer une bulle d'enfance : explosions de rire pendant les douches, découverte de jeux de mains, rire quant à notre apprentissage du wolof.

L'association Pour une Enfance Sénégal met un point d'honneur à redonner à ces enfants talibés leurs places d'enfants. Nous nous reconnaissons dans leurs valeurs et avons hâte de poursuivre cette aventure aux côtés de chacun.

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