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Retour sur nos moments dans la première maison d'enfants

   Soubodaem (Bonjour en Telugu, langue de la région Telangana) à toutes et à tous !

 

   Tout d'abord, nous tenions à vous dire que nos posts se font rares du fait de nos journées bien remplies. Alors, sorry 🙈

Nous souhaitions faire un bilan de ces deux dernières semaines puisque, vendredi, nous avons changé de maison d'enfants.

   Comme nous vous le disions dans nos derniers messages nous étions donc au sein d'une maison d'enfants qui accueillent 40 filles.

Nous avons pu les observer lors de moments d'activités. Nous nous sommes rendues compte qu'elles étaient beaucoup dans de la reproduction (dessin de leur livre scolaire, reproduction d'un dessin d'une autre enfant accueillie...). Nous nous sommes demandées si cela n'était pas dû au manque de confiance en soi de certaines d'entres elles, allié au cadre dans lequel elles évoluaient. En effet, l'organisation de la vie quotidienne était structurée, les filles étaient guidées par des rituels établies qui cadrent leurs journées. Organisation que nous avons également pu retrouver à l'école où nous avons passé deux matinées.

Ces observations nous ont permis de travailler autour de la créativité de l'enfant et de sa liberté à faire des choix par lui-même. D'autant plus que les filles étaient en demande d'activités manuelles.

 

   Ainsi, nous avons proposé des ateliers réguliers avec différents supports afin que chacune ait la possibilité de se saisir de l'activité de la manière dont elle le souhaitait (exemple peinture avec coton, doigt ou pinceau ;)) ou encore differents espaces afin qu'elles puissent changer d'ateliers au gré de leurs aspirations et de leurs besoins. C'était aussi leur permettre de simplement observer sans attente précise. Il s'agissait pour nous de ne pas imposer de consignes, mais de favoriser un cadre de jeux et de découvertes libres.Nous avons travaillé sur leurs aspirations, leurs talents, leurs ressentis, leur propre représentation, leur imaginaire... dans le but qu'elles puissent se centrer sur elles et sur leurs compétences. En effet, certaines d'entre elles nous disaient souvent qu'elles n'étaient pas capables d'entreprendre certaines choses comme communiquer avec nous, imaginer... Il était essentiel pour nous de les accompagner à ce qu'elles réalisent leurs propres ressources. 

 Nous avons tenté de partager des moments individuels avec chacune d'entre elles pendant lesquels nous avons perçu leurs sensibilités et créé une relation de confiance. 

Ces deux semaines ont été synonyme de partage que cela soit de chants, de danses, de jeux de main, d'expression, d'apprentissage du jeu national (Kabaddi). Nous avons pu partager sur les jeux de mains que nous avions découverts quelques semaines plus tôt au Sénégal : quel riche et touchant échange ! 

 

   Nous n'oublierons pas la rencontre de leurs référents qui les accompagne au quotidien avec attachement et joie, en connaissance de leurs histoires. Nous avons vraiment perçu un amour sincère de ce couple envers les jeunes filles accueillies. Nous avons à jamais gravé ces moments passés avec elles, ainsi que cette image de nos au revoirs où elles nous faisaient signes du haut du toit jusqu'à ce que l'on disparaisse de leurs vues avec leurs merveilleux sourires. ❤️

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