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Notre première étape : le Sénégal


   Le Sénégal, un pays pas totalement inconnu pour moi, Solène, puisque j'y ai effectué un stage de formation durant trois mois, en 2017. Et pas totalement inconnu pour Rowanne non plus étant donné qu'elle a dû m'écouter des heures et des heures en parler à mon retour ! J'ai eu un véritable coup de cœur pour ce pays, cette culture, ces habitants.

 

   J'ai découvert des personnes d'une bonté immense, qui partagent tout : repas, rires, chants, sourires, thés, danses, histoires... Là-bas, je me suis sentie vivre tout simplement. Être heureuse à partir de choses simples. Prendre tout simplement le temps de vivre, de parler, de s'autoriser une rencontre, de s'arrêter un instant ou quelques heures. Tout ce tourbillon d'émotions, ces sensations, ces souvenirs inoubliables, je les ai partagé autour de moi à mon retour et je n'ai cessé de dire que j'y retournerai et que je les ferai vivre à mes proches.

Mon stage, au sein d'une pouponnière a été une expérience très enrichissante, personnellement comme professionnellement. Les tatas, les enfants, les bénévoles, j'ai appris de chacun. J'ai été surprise plus d'une fois, je me suis questionnée, remise en question, j'ai appris aussi à réfléchir différemment, à revoir mes essentiels. J'ai ouvert les yeux sur beaucoup de choses. Pour moi, il est essentiel de se saisir de chaque culture, comme une richesse pour chacun d'entre nous. C'est à ce moment là que je me suis dis que j'aurais tellement à apprendre de toutes ces cultures, autant soient-elles.

 

« Voyager, c'est aimer découvrir et apprendre, c'est se rendre compte que les cultures sont toutes belles et riches.  » Tahar Ben Jelloun

Photographie prise par Solène, à la pouponniere au Sénégal en 2017
Photographie prise par Solène, à la pouponniere au Sénégal en 2017

Lors de mon séjour en 2017, dans les rues, j'ai été amenée à rencontrer les enfants talibés. Au Sénégal, les enfants talibés sont des enfants confiés par leurs parents à un maître coranique qui se charge de leur éducation religieuse dans un daara, une école coranique. En contrepartie, les enfants talibés doivent effectuer des travaux domestiques et mendier dans les rues. Ils sont donc nombreux dans les rues, venant à notre rencontre pour obtenir de l'argent, ou de quoi manger. Cela a été pour moi un grand questionnement et une immense frustration. Revenir au Sénégal oui, et revenir pour eux, pour comprendre, aller à leur rencontre, tenter de participer au fait d'offrir une enfance à ces êtres en construction.

 

L'association dans laquelle nous allons nous impliquer avec Rowanne au Sénégal est une association qui œuvre pour ces enfants talibés. Elle accueille, soigne et éduque les enfants grâce à son centre d'accueil situé à Mbour. Le centre a développé un pôle santé qui permet aux enfants de se nourrir, se laver et se soigner gratuitement. Un autre pôle, pédagogique cette fois-ci, favorise l'accès à l'éducation et permet aux enfants de jouer et d'apprendre grâce à des activités ludiques, pour retrouver leur âme d'enfant.

Voilà un aperçu pour vous sur ce qui nous attend pour le début de notre voyage. Je me suis promis, et j'ai promis à des personnes rencontrées là-bas que j'y retournerai à la fin de ma formation. J'ai donc extrêmement hâte, vous l'imaginez, d'être au mois de janvier ! Je suis également pressée de faire connaître tout cela à Rowanne, et de découvrir davantage à ses côtés. Car je sens que le Sénégal a encore beaucoup à m'apporter.

 

   Pour terminer, je finirai par ce mot : Niofar. Au Sénégal, cela signifie "on est ensemble". Cela reflète ce qui m'a touché là-bas, et c'est aussi un essentiel dans notre projet.

 

A très bientôt !

 

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